Les femmes et le VIH et SIDA...
International
Les femmes et le VIH et SIDA...
Le VIH/SIDA continue à faire des victimes dans tous les pays du monde où les groupes les plus à risques et vulnérables sont souvent les femmes les filles et les enfants. Il est vrai que cette pandémie touche les populations dans divers continents, mais l’ampleur avec laquelle elle fait des ravages varie selon les communautés, les pays voire les continents. Par exemple, « en Afrique, il y a actuellement 12 à 13 femmes infectées pour 10 hommes infectés »-1 ou selon cette statistique « en 1995, les femmes représentaient 40% des adultes infectés du VIH; aujourd’hui elles en représentent 47 %. »-2. De plus « on compte un demi-million d’infections chez les enfants de moins de 15 ans, dont la plupart résultent d’une transmission mère-enfant »-3.
Par ailleurs, il existe des différences flagrantes entre les continents où sévit cette pandémie. Dans les pays soi-disant « développés » où l’accès aux anti-rétroviraux (ARV) est plus facile, le taux des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) ne cesse d’augmenter car ses citoyens se sentent moins concernés et touchés par ces maladies. Par contre, les pays africains et asiatiques souffrent aussi d’un accroissement; ceci pour des raisons tout à fait différentes. En effet, le manque d’accès aux ARV, la violence faite contre les femmes, la guerre, la pauvreté, l’ignorance, la stigmatisation et la discrimination etc. créent un cercle vicieux qui ne permet pas à ses populations de freiner la propagation du VIH/SIDA. Aussi, « Plus de 90 % de toutes les personnes infectées (vivent) dans les pays en développement »-4.
L’ONUSIDA vient d’annoncer « le thème de sa campagne pour l’année 2004, à savoir Les Femmes, les filles, VIH et SIDA »-5. Pour faire écho à cette initiative, le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a lui aussi confirmé l’importance pour toutes les organisations onusiennes de centrer leurs activités sur cette thématique, car les pays qui détiennent les tristes records sont ceux où les « les relations hommes-femmes (sont) non équitables […]; les femmes sont touchées de façon disproportionnée par l’épidémie; elles portent le fardeau psychosocial et physique de la prise en charge du SIDA; elles souffrent d'une discrimination particulière; elles sont souvent accusées de propager l’infection et les différences sexuelles au niveau de la pathologie. La prise en charge clinique, trop longtemps basée sur des recherches portant sur l’homme, doit être adaptée à la spécificité des manifestations chez la femme »-6.
Afin de répondre à ces exigences, il est proposé de porter une attention accrue aux femmes et jeunes filles en les éduquant et en sensibilisant les hommes sur le respect de tous les droits fondamentaux. De plus, il est préconisé de formuler des réponses à cette épidémie en se fondant sur les particularités culturelles de chaque pays telles les modes de vie, les valeurs, les croyances, les structures familiales et les traditions.
En conclusion, il est important de réduire la dépendance des femmes à l’égard des hommes et ce dans toutes les sphères qu’elles soient d’ordre économiques, politiques, ou sociales. à cette fin, il est primordial de mettre sur pied une méthode de prévention qui soit abordable, sûre et efficace et donne aux femmes les moyens de s’affirmer.
par Isabelle Hachette
Isabelle Hachette est candidate à la maîtrise en management international à l’école nationale d’administration publique de Montréal (éNAP). Pendant une dizaine d’années, elle a travaillé pour divers organismes non gouvernementaux (ONGs) de par le monde, dans les domaines du Genre et développement et du Développement communautaire. Entre autres, elle a travaillé dans la République démocratique du Congo, au Zimbabwé, au Cambodge et au Laos.
Elle vient aussi de terminer un stage de 8 semaines à l'ONU.
